Les clés de la réussite d’un programme de mentorat en entreprise : l’exemple de Reed Midem
«Notre entreprise proposait déjà toute une palette d’accompagnements : coaching, co-développement, programme talents… mais nous voulions vraiment développer une offre de mentoring pour renforcer les liens entre le top management et les équipes». A l’occasion d’un petit déjeuner organisé par Cap mentorat le 13 juin dernier, Jean-Yves Coent a présenté le premier bilan d’un programme pilote de mentorat lancé en interne en 2018 avec une dizaine de binômes (20 cadres). «Notre objectif était de contribuer à la réussite des projets de transformation de l’entreprise, tout le monde était volontaire et avait bien compris l’intérêt de la démarche». Dans cette filiale du groupe international Reed Exhibitions (le leader mondial de l’organisation d’événements et de conférences qui regroupe plus de 300 personnes en France), les membres du CODIR avait accepté de tester le dispositif. La plupart d’entre eux se sont proposés pour être mentors et les mentees ont été recrutés parmi les cadres et les talents ayant entre un an et trois ans d’expérience.
Un levier pour le changement
Une fois les mentors et les mentees formés, Jean-Yves a piloté le jumelage des binômes (ce sont les mentees qui ont choisi les mentors à l’issue d’un processus expérimental) et le programme a été lancé. La communication autour du programme n’a démarré qu’à mi-parcours, lors du regroupement des binômes, et s’est inscrite dans le cadre d’un message plus global sur l’ensemble des dispositifs d’accompagnements de l’entreprise. Jean-Yves Coënt, a rappelé qu’il est indispensable de planifier les étapes et d’organiser une véritable gestion de projet dans la durée : « Si le cadre est bien posé, les binômes formés et que le suivi est réel, le programme est un véritable levier pour le changement de culture managériale au sein des entreprises » a-t-il précisé.» Un des bienfaits du mentorat, selon lui, a été «d’apporter de « l’élasticité » dans le CODIR et plus de mobilité et de souplesse entre les acteurs ». Bien sûr, le mentorat a un coût «mais il est peu cher au regard du changement de culture qu’il génère», a-t-il souligné. Selon ses estimations, l’accompagnement du dispositif l’occupe environ 10 jours par an. Cette expérience a été un succès puisque une deuxième promotion de 14 binômes a été lancée dès la fin du premier programme. Pour aller plus loin dans son déploiement, Jean-Yves Coën pourrait même envisager de chercher des mentors dans d’autres filiales du groupe avec un objectif plus global de rapprochements au sein du groupe. Son conseil : «bien préparer en amont, dès la mise en place du programme, et impliquer la Direction pour s’assurer qu’elle valide la démarche et y adhère totalement ».