Quiet Quitting – et si le mentorat était la réponse ?

Depuis le Covid, le monde du travail a profondément changé. Un signe de cette transformation ? Le phénomène du « quiet quitting ».
Derrière ce mot, un constat : certains salariés ne démissionnent pas… mais décrochent. Ils font le strict minimum, évitent les initiatives, se coupent des dynamiques collectives et n’investissent plus dans leur développement.

Le quiet quitting est un phénomène mondial. D’après le rapport Gallup 2025, seuls 13 % des salariés européens se disent engagés. En France ? 8 %. C’est très bas.

Quelles sont les principales causes du quiet quitting ?

Il n’existe pas une cause mais plusieurs causes au désengagement des salariés :

• Le sentiment de ne pas se sentir valorisé, manquer de reconnaissance pour le travail réalisé
• Manquer de perspective d’évolution professionnelle
• Évoluer dans un environnement qui ne répond aux besoins et au bien-être des collaborateurs
• Un besoin d’équilibre vie pro vie perso
• Manque de sens dans l’activité professionnelle
• Une communication floue de l’entreprise
• Un manque de vision de l’entreprise

Quels sont les salariés et les fonctions touchées par le quiet quitting ?

Si toutes les tranches d’âges sont touchées par ce phénomène, 37 % des salariés français selon une enquête IFOP en 2022 pour les Makers, une étude européenne menée par le cabinet international de recrutement Robert Walters en 2023 montre que 40 % des employés de moins de 30 ans se limitent au strict minimum.

D’après LumApps article du 27 février 2025, il n’existe pas de profil unique du quiet quitter.  Le phénomène concerne principalement les postes souvent confrontés à un manque d’évolution, de reconnaissance et à une charge de travail excessive. Question de contexte professionnel et d’attentes des salariés.

Le mentorat un remède au quiet quitting ?

Et si la solution ne passait pas par des primes, mais par la relation humaine ?

Les entreprises concernées par ce phénomène évaluent les effets sur leur productivité, le climat social et sont à la recherche de solution RH.

Mais en quoi le mentorat est-il le remède, l’antidote au quiet quitting ? Commençons par revenir sur qu’est le mentorat.

Le mentorat, est un processus d’accompagnement qui repose sur une relation volontaire, entre une personne plus expérimentée, le mentor et une personne qui souhaite évoluer, sortir de sa zone de confort, le mentoré. Cette relation est fondée sur la confiance, l’écoute et le partage d’expérience. Ce lien horizontal permet au mentoré de se sentir reconnu, soutenu et guidé dans ses réflexions. Il retrouve du sens à travers le regard bienveillant et lucide d’un pair plus expérimenté. En miroir, le mentor trouve souvent un regain de motivation en transmettant ce qu’il a appris.

Le mentorat fondé sur cette relation d’échange est un véritable antidote aux causes du quiet quitting  en :

• Renforçant le sentiment d’appartenance, d’engagement
• Permettant de sortir du repliement sur soi
• En acquérant une meilleure compréhension de la culture d’entreprise, de ses valeurs, de ses codes
• Étant valorisé et reconnu par l’entreprise
• Étant accompagné dans son parcours et évolution professionnels
• Bénéficiant d’espace d’échange confidentiel où la liberté de paroles permet au mentoré d’exprimer leur besoin d’équilibre vie pro vie perso, de sens, de difficultés rencontrées et d’envisager des pistes de solution
• Faisant partie d’une commuté de mentorés, d’un nouvel éco système déployé au sein de l’entreprise.

Des résultats concrets

Une étude Harvard Business Review (2022) a révélé que les salariés accompagnés par un mentor sont 25 % plus engagés.

L’effet est particulièrement fort chez les jeunes talents et les collaborateurs en poste depuis plus de trois ans.

Au-delà de l’engagement, le mentorat favorise aussi la mobilité interne, le développement de soft skills (écoute, assertivité, prise de recul), et crée un nouvel éco système au sein de l’organisation où se déploie l’écoute, la bienveillance, le partage d’expérience, de manière transverse.

Pour les entreprises, encourager des programmes de mentorat (intergénérationnel, transversal, entre pairs, développement de carrière) est un outil stratégique d’intégration, de fidélisation et de vitalisation du collectif. Dans une époque marquée par la quête de sens, le besoin de reconnaissance et de valorisation, et de bien-être au travail, il ne s’agit plus seulement pour les entreprises de retenir les talents, mais d’offrir aux salariés un espace d’épanouissement et de dialogue qui leur permettent de trouver leur place au sein de l’organisation.

En résumé

À l’ère du sens, de l’écoute et du bien-être, les entreprises doivent offrir plus qu’un poste : un espace où chacun peut se développer. Le mentorat est une réponse simple, humaine et puissante au désengagement.

Et chez vous ? Le mentorat est-il déjà en place ? Quels effets avez-vous observés ?
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